Les différents modes de sépulture en Belgique

Le lieu de repos d’un défunt doit être choisi selon ses dernières volontés. En Belgique, les solutions quant au lieu de recueillement ne manquent pas. La crémation gagnant du terrain sur les pratiques funéraires, certains individus optent pour des modes de sépulture considérés parfois comme originaux, loin de la traditionnelle inhumation en pleine terre. 

Il est aujourd’hui possible de demander à ce que la dispersion des cendres se fasse : 

  • sur une pelouse de dispersion (ou pelouse cinéraire) dans un cimetière,
  • en mer territoriale,
  • sur un terrain privé,
  • ou qu’une partie symbolique des cendres soit transformée en bijou cinéraire ou dans tout autre objet, en veillant à respecter la dignité du défunt.

D’autres, bien que très attachés à la crémation, souhaitent que l’urne contenant leurs cendres soit inhumée dans un cimetière et d’autres encore restent fidèles aux rites funéraires millénaires et choisissent une inhumation dans une tombe ou dans un caveau. 

L’inhumation du cercueil en terre commune 

La loi belge stipule que tout citoyen peut disposer d’une sépulture gratuitement pour reposer dans la dignité. Ainsi, il est possible de demander à disposer d’une sépulture non concédée pour y inhumer un défunt en pleine terre et même y faire poser un monument funéraire. Néanmoins cette tombe ordinaire est octroyée pour une durée limitée – en règle générale 5 ans – et ne peut accueillir qu’un seul défunt. À l’issue de la période d’octroi, la commune peut faire le choix de récupérer la sépulture et d’y organiser une nouvelle inhumation. La famille peut alors demander à exhumer les restes mortels soit les inhumer dans un caveau ou dans une sépulture concédée voire même procéder à leur crémation. 

La sépulture concédée

À la différence d’une tombe commune, une concession en pleine terre fait partie des modes de sépulture qui permettent l’inhumation de plusieurs défunts. Elle est généralement octroyée pour une durée minimale de 10 ans et peut être renouvelée. Toutefois, sa location engrange des frais et, surtout, il incombe aux familles d’en assurer l’entretien. Si le monument funéraire en tant que tel n’est pas obligatoire, la plupart des cimetières demandent quelques aménagements, notamment délimiter la parcelle avec des bordures, et apposer un signe distinctif mentionnant l’identité du défunt, sa date de naissance et sa date de décès.

Une concession funéraire peut aussi accueillir une urne funéraire, à condition que celle-ci soit faite de matériaux biodégradables. Les tarifs pour une concession funéraire sont assez variables en Belgique, mais restent généralement bien plus accessibles dans les zones rurales que dans les grandes métropoles où les places sont souvent rares. 

Le caveau funéraire

Un défunt peut aussi choisir de reposer dans un caveau. Il s’agit d’une construction en béton placée dans une concession et qui permet l’inhumation de plusieurs défunts. Contrairement à une tombe en pleine terre, le caveau funéraire protège les cercueils des intempéries et offre des conditions plus propices à leur conservation. Cependant ce mode de sépulture n’est pas toléré dans tous les rites funéraires religieux. Aussi, il requiert l’utilisation d’un cercueil étanche et hermétique alors que la tombe en pleine terre nécessite au contraire l’utilisation de matériaux putrescibles. Un caveau funéraire peut également accueillir un ou plusieurs urnes, à condition de répondre aux mêmes critères. 

Le columbarium 

Les cimetières belges disposent également d’espaces pour l’inhumation des urnes cinéraires. Ils permettent aux familles de bénéficier d’un lieu de recueillement attitré, sans devoir recourir à l’inhumation des restes mortels. L’un des plus plébiscités reste le columbarium, un espace de repos commun, délimité par des loges dans lesquelles il est possible de placer un ou plusieurs urnes. Cet espace est concédé à la famille, c’est-à-dire qu’il donne lieu à des frais de location, dont le montant est variable selon les communes. Aussi, certains cimetières offrent la possibilité de personnaliser la plaque du défunt.

La cavurne

La cavurne ou cave à urne est un espace cinéraire, similaire au caveau funéraire en raison de sa construction, placé dans une concession. Il protège les urnes de l’humidité et il est généralement recouvert d’une dalle personnalisée par la famille du défunt. Bien que tous les cimetières ne soient pas encore pourvus de telles installations, comme la crémation tend à devenir le mode d’obsèques le plus sollicité par les Belges, de nombreuses communes franchissent le pas et aménagent leur terrain pour proposer de telles sépultures.

Les modes de sépulture alternatifs

S’il est proscrit d’inhumer une urne cinéraire dans l’espace public, la législation funéraire belge permet néanmoins l’inhumation en terrain privé à condition de pouvoir présenter un acte de propriété ou l’autorisation écrite du propriétaire. Cette volonté d’échapper à la sépulture dans un cimetière est palpable dans les nouveaux projets des communes. Face à la volonté croissante de s’affranchir du côté austère qui peut transparaître des monuments cinéraires, les cimetières belges développent des modes de sépulture alternatifs, répondant à la demande de bénéficier de funérailles plus écologiques et respectueuses de l’environnement. Ainsi, à Ciney, en Wallonie, le Crématorium et Parc Mémorial de Ciney met à disposition de ceux qui le souhaitent des concessions bucoliques pour reposer sous un arbre ou un rosier. 

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Publié le
6 août 2021